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Date de création : 31.07.2009
Dernière mise à jour : 18.06.2010
40 articles


The Reader, ou la culpabilité sous toutes ses formes

Publié le 31/07/2009 à 00:49 par rosebudssofia Tags : critique avis winslet kate liseur reader cinema
The Reader, ou la culpabilité sous toutes ses formes

 

En bonne cinéphile que je suis, mon premier véritable article sera cinéma ou ne sera pas ! 

Comme j’ai l’habitude de le dire, on ne parle toujours mieux que de ce que l’on connaît et on se doit de ne donner son avis que sur ce que l’on a vu.

C’est pourquoi le dernier film que j’ai vu au cinéma est The Reader de Stephen Daldry, avec Kate Winslet (entre autres !).

 

Fiche technique

 

Avis des critiques partagés, grosse production américaine, récompensé aux Oscars, histoire,a priori,intéressante… Des « pour » et des « contre » entre lesquels je me devais de trouver ma place.

 

Et je ressors de la séance avec, moi aussi, un avis partagé !

 

J’ai beaucoup aimé l’histoire. Après avoir vu le film, on se pose beaucoup de questions, on réfléchit à plusieurs choses. Qu’aurait-on fait à la place des personnages ? Qu’aurait-on fait à sa place à elle ? Comment aurait-on réagi si l’on avait été lui ?

Comme le dit le professeur de Droit, on ne cherche pas à savoir si c’est bien ou mal (de toute façon, on sait très bien que les camps de concentration, c’est pire que mal), on aimerait comprendre pourquoi.

Très belle histoire d’amour, mais aussi très belle histoire de culpabilité qui donne à réfléchir. Cette femme choisit quand même de passer le reste de sa vie en prison parce qu’elle a honte d’avouer qu’elle ne sait ni lire ni écrire, au moment où on s’attend à ce qu’elle ait honte d’avoir été complice du génocide. Et cet homme qui l’aura aimée toute sa vie, il décide de ne pas révéler son analphabétisme. Pourquoi ? Parce qu’il se dit que finalement, elle n’aura que ce qu’elle mérite ? Ou parce qu’il décide de respecter son silence ?

Tout comme elle a pris soin de lui lors de leur première rencontre, c’est à lui de prendre soin d’elle à la fin. Malgré l’ombre de ses actes qui plane toujours au-dessus d’elle, il décide de prendre soin d’elle. Mais, cette ombre est trop pesante. Que reste-t-il à une femme qui n’a pu que s’accrocher à un amour idyllique et qui ne perçoit finalement que la déception et le dégoût dans le regard de son ancien amant ? Elle n’a plus qu’une seule solution…

 

Cependant, rappelons que ce film est l’adaptation d’un livre. L’histoire n’est donc pas spécifique au film. Si l’on se recentre sur la spécificité du film, on tombe sur ma déception. La mise en scène n’est pas très bonne. Certes, la narration est fluide, on ne s’ennuie pas (sauf peut-être à quelques moments au début). Mais, les seuls effets intéressants qui ponctuent le film ne sont pas de très bonne qualité. La construction en parallèle au début, qui marque le travail de mémoire du personnage, aurait pu avoir plus d’effet. Les liens entre le présent et le passé qui appellent le souvenir ne sont pas très pertinents. Et surtout, l’histoire de l’homme avec sa fille (dans le présent), n’est pas assez fouillée. Résultat : des clichés. « Papa, c’est à cause de moi que maman et toi avez divorcé », « je suis renfermé avec tout le monde parce que je suis traumatisé », etc.

 

Verdict :

Film très émouvant et intéressant, bien que souffre d’une faiblesse dans la réalisation.